Management des connaissances
Comment est classé Big Data dans les bibliothèques ?
Le langage RAMEAU est un langage d’indexation utilisé par la Bibliothèque Nationale de France (BNF). L’expression Big data y est remplacée par Données massives et cette entrée est en outre catégorisée dans les domaines 020 et 621 correspondant respectivement à Bibliothéconomie et sciences de l’information (archives, archivistique, centres de documentation) d’une part, et Physique appliquée (électrotechnique, génie civil, génie mécanique, ingénierie appliquée, principes physiques en ingénierie) d’autre part. Cela montre que ce phénomène est à la fois ancré dans les sciences dites dures et les sciences sociales.
Données, informations, connaissances, savoir ? Help !
Ne nous méprenons pas, Big Data ne se transforme pas en « Big Knowlegde » par le seul « traitement automatique » des données. Pour qu’elles se convertissent en information et en connaissances, et pour que ces connaissances soient utiles, exploitables voire capitalisées, il faut un travail pluridisciplinaire. Mais de quoi parle-t-on au juste ?
C. Deschamps constate que ces termes ne font pas consensus et rappelle au lecteur que connaissance et savoir ont pour seul équivalent knowledge en anglais. Il s’appuie sur les travaux de T. D. Wilson pour proposer des définitions :
- « Données (data) : faits simples, extérieurs à l’esprit (mind) qui peuvent être manipulés (utilisés, « mixés », groupés, etc.) ;
- Informations : données devenues signifiantes par leur intégration dans un contexte pertinent pour l’utilisateur/ destinataire. Elles peuvent aussi être manipulées à un niveau de granularité moindre ;
- Connaissances : tout simplement « ce que nous connaissons », car pour chacun de nous cette définition se suffit à elle-même ;
- Savoir : ce terme n’est pas défini par Wilson puisqu’en anglais il est synonyme de « connaissance ». »
En complément, nous proposons cette définition:
« Le savoir est constitué d’informations mises en relation, organisées par l’activité intellectuelle du sujet. Contrairement à l’information qui n’est emmagasinable que spatialement, le savoir s’organise dans le temps en s’intégrant au savoir antérieur du sujet. Ainsi le savoir est personnel ou n’est pas, il est avant tout le savoir que le sujet a lui-même construit ».
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