En matière d’élection, tout est permis … ou presque

UN CONTEXTE FAVORABLE A SON DYNAMISME

Une année d’expérimentation

En 2017, les électeurs sont appelés aux urnes pour deux scrutins importants : celui des présidentielles et celui des législatives. Outre, l’adaptation du discours, le Big Data électoral doit permettre au candidat le ciblage des catégories d’électeurs à convaincre, le dressage des bureaux de vote prioritaires, l’organisation de l’action publique ou encore la présence à un meeting, …

Une disponibilité de données permise par les réseaux sociaux et l’open data

Les électeurs produisent des données comme celles présentes à travers les réseaux sociaux tels que Twitter. Le logiciel recueille les données et affecte une analyse (commandée par le candidat et traduit par les experts en Big Data) pour en extraire un résultat qui permettra de mettre en place la stratégie du candidat.

Le logiciel de NationBuilder (entreprise californienne) permet de récolter toutes les informations utiles sur les électeurs, militants et fans à travers d’évènements ou de formulaires. Les données issues de Twitter sont également prises en compte. Toni Cowan-Brown[3], vice-présidente du développement stratégique de NationBuilder en Europe précise que sans stratégie, les données ne sont qu’une masse importante inutilisable.En exemple, il est possible d’analyser les sentiments à partir d’un tweet et en combinant à un algorithme d’analyse lexicale pour pouvoir dégager le sentiment positif ou négatif. Cette méthode est également utilisée dans l’industrie pour surveiller leur e-réputation.

Du coté de Digital Box, Vincent Monceris, co-fondateur du logiciel explique que celui-ci est alimenté par les données appartenant aux clients. Ainsi, le logiciel centralise les données issues du site web du candidat, des réseaux sociaux, de la newsletter, des militants sur le terrain.

Une mise en relation de bases de données

En exemple, Nicolas Poirier[4], consultant en droit des TIC, avait soulevé la question sur la possibilité donnée à Google de prédire les résultats des présidentielles de 2017. Sa méthodologie portait sur l’analyse par GoogleTrend du volume de données présentes sur le Web et relatives à des candidats à une élection dans un pays donné et pendant une période donnée. Il en résulte que GoogleTrend « prédisait » le candidat vainqueur.En résumé, les sociétés spécialisées en Big Data ne possèdent pas de données. Elles assistent leur client à constituer des bases avec les données déjà existantes (détenues par les équipes communicantes du candidat) ou à trouver les moyens d’en posséder (par le biais de réseaux sociaux comme Twitter, sondages classiques, les bases de données en open data (données mises à disposition du public), les formulaires, les newsletters et le site Internet du candidat, les études des « requêtes » sur Web, …).

En exemple, Nicolas Poirier, consultant en droit des TIC, avait soulevé la question sur la possibilité données à Google de prédire les résultats des présidentielles de 2017. Sa méthodologie portait sur l’analyse par GoogleTRend du volume de données présentes sur le Web et relatives à des candidats à une élection dans un pays donné et pendant une période donnée. Il en résulte que sa GoogleTrend pouvant prédire le vainqueur.

Vers un ciblage individuel

Outre la capacité de traiter rapidement une variété de données en y appliquant de puissants algorithmes, le second avantage du Big Data est de recueillir des données sans dispositif voyant et sans influence de l’observateur. Ainsi, au contraire des sondages qui recueillent des données « provoquées » et notamment issues d’un échantillon de personnes, le Big Data permet l’exploration de données collectées sans but défini et donne ainsi une vue à 360° de l’électorat au candidat en lice. Il est ainsi mis en exergue que le Big Data électoral ne se limite pas à l’analyse collective de l’évolution du corps électoral, il permet le ciblage individuel

NOTES ———————————————————————-

[3] https://cercledescommunicants.com/2017/02/14/dossier-le-recours-au-big-data-en-communication-politique/

[4] https://www.contrepoints.org/2016/08/17/252984-google-peut-il-predire-le-resultat-des-presidentielles-de-2017

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